"Lorsque la moitié du chemin est faite, l’autre moitié peut être deux fois plus longue. Ne jamais perdre espoir, car c’est en se trompant que l’on apprend."

Les chercheurs

Pauline Lusley

Normandie
Biologie

Sauvons le pois cultivé en plein champ !

Pauline Lusley est jeune chercheuse en biologie au laboratoire AGHYLE* à UniLaSalle. Elle étudie une plante cultivée, le pois, qui est touchée par une maladie. Cette maladie a un impact très grave sur les cultures. Le responsable de cette maladie est un microorganisme, appelé Aphanomyces euteiches. Cette maladie affecterait moins les variétés de pois semées en automne que celles semées au printemps. Pauline cherche à comprendre pourquoi ces variétés qui sont semées en automne semblent échapper à la maladie.

* Agro-écologie Géo-Hydrochimie milieux et environnement

Le pois est une culture importante, car il sert notamment à l’alimentation des animaux. Cependant, ces cultures sont victimes d’une maladie. Pauline étudie le microorganisme responsable de cette maladie et qui est néfaste pour le pois : Aphanomyces euteiches. Il provoque la pourriture des racines et fait des dégâts considérables réduisant sérieusement la production agricole

Lorsque la terre contient ce microorganisme, il peut y rester de 10 à 20 ans. Aucun traitement n’est connu à ce jour. Cependant, les agriculteurs qui sèment du pois en automne et du pois au printemps constatent que les semis d’automne sont moins infectés que les semis de printemps. Pauline cherche à comprendre pourquoi.

Quels mécanismes de défense la plante met-elle en place pour échapper à ce microorganisme ? La première étape de sa recherche est de comparer plusieurs variétés de pois semées en automne et au printemps. Dans un milieu artificiel, imitant le sol, Pauline a planté des variétés d’automne et des variétés de printemps en présence du parasite et va observer le développement des plantes.

La deuxième étape sera de comparer le développement de ces variétés dans du « vrai sol » en présence de la maladie. En effet, le vrai sol contient des petits êtres vivants (vers de terre, bactéries, champignons, etc.) qui ont peut-être un effet bénéfique pour aider à lutter contre la maladie. Une fois ces expériences réalisées, Pauline espère comprendre pourquoi le pois d’automne résiste mieux à la maladie que celui de printemps. Par la suite, elle espère que ses recherches aideront les agriculteurs à combattre la maladie et permettront de relancer la culture de pois en France.

 

Fiche publiée en 2017.

 

Objectifs
  • Comprendre comment le pois d’automne échappe à la maladie
  • Trouver des solutions permettant d’éviter la maladie