« Je trouve l’archéologie du bâti extrêmement intéressante, car elle permet de réfléchir à la fois à plat comme le font d’autres archéologues, mais aussi en trois dimensions, par l’étude des maçonneries. »

Les chercheurs

Maxime Messner

Bourgogne
Archéologie et Histoire

Fabrication et utilisation des canonnières au Moyen Âge

Maxime Messner est jeune chercheur en archéologie du bâti au centre Georges Chevrier à Dijon. Il étudie l’architecture de la fin du Moyen Âge, plus particulièrement les bâtiments fortifiés du XVe et du XVIe siècle. Maxime cherche à savoir comment les premières armes à feu étaient utilisées dans ces édifices en étudiant, en photographiant et en dessinant les "trous à canons", appelés canonnières. Pour cela, il doit se rendre aux archives mais aussi dans les châteaux et les enceintes des villes pour recueillir le maximum d’informations.

À la fin du Moyen Âge, la France a commencé à utiliser des canons. Ils ont été placés dans les châteaux et les villes à partir du XVe siècle et ont progressivement remplacé les arcs et les arbalètes. Maxime a choisi d’étudier cette lente transformation en  Bourgogne-Franche-Comté, en s’intéressant aux trous par lesquels les hommes du Moyen Âge et de la Renaissance faisaient passer leurs canons : les canonnières.

Quelles formes les canonnières ont pu avoir ? Comment étaient-elles utilisées ? Servaient-elles seulement pour les armes à feu ? Autant de questions auxquelles Maxime essaie de répondre dans sa thèse.

Pour commencer, Maxime va voir dans les archives, là où sont entreposés les textes anciens, afin d’étudier les plans laissés par les hommes du Moyen Âge. Ces documents permettent de se faire une idée plus précise de l’histoire des bâtiments anciens. Il va ensuite directement voir les canonnières sur les édifices dont il reste des ruines. Pour étudier ces canonnières, il les photographie, les dessine et les mesure. Il observe aussi les marques d’outils laissées sur les pierres et l’arrangement des murs pour comprendre comment les canonnières étaient construites. Pour finir, il part étudier les armes à feu anciennes dans les musées. Cette dernière étape permet de comprendre la façon dont les canons étaient utilisés dans les canonnières en comparant leurs dimensions, leurs poids et leurs formes.

Après toutes ces recherches, Maxime réalisera un catalogue des différentes formes de canonnières pour aider d'autres chercheurs à dater et reconnaître ces « trous à canons » au premier coup d’œil.

 

Fiche publiée en 2017.

 

Objectifs
  • Comprendre l'évolution de l'architecture militaire à la fin du Moyen Âge
  • Retracer les gestes des maçons et des soldats de ces périodes
  • Proposer un catalogue des différentes formes de canonnières