« Une eau polluée, qui n’est pas claire, perd de sa beauté et ne renvoie plus aucun reflet. Bien que l’eau soit partout sur terre, il faut en prendre soin, elle est précieuse. »

Les chercheurs

Akmali Mokhter

Franche-Comté
Chimie

L’ultrafiltration membranaire pour le bien-être de la planète

Akmali Mokhter est doctorant en chimie à l’Institut UTINAM de Besançon au sein de l’équipe Matériaux et Surfaces Structurés (MSS). En partenariat avec son équipe, il réalise des recherches dans les domaines de la chimie moléculaire et de la chimie de surface. Conscient des enjeux écologiques de demain, Akmali s’intéresse au traitement de l’eau. Certaines activités humaines polluent gravement les eaux. Akmali cherche donc le moyen de traiter ces eaux polluées et en particulier d’en éliminer les métaux lourds.

L’eau polluée contient plusieurs substances dangereuses dont les micropolluants : des virus, des bactéries, des algues et des métaux lourds.
Les métaux lourds, qui se présentent sous forme d’ions dans l’eau, sont minuscules, de l’ordre du nanomètre (un million de fois plus petit que le millimètre). Certains sont toxiques comme les ions de Nickel, Zinc et Plomb. Ils viennent souvent des usines de l’industrie lourde comme l’automobile et la pétrochimie. Akmali cherche à éliminer ces métaux lourds de l’eau usée en développant une méthode pratique, facile et la moins couteuse possible : l’ultrafiltration membranaire ! Comment ça fonctionne ?

Akmali utilise un filtre, déjà existant dans le commerce, que l’on appelle « membrane » et dont la base est constituée de molécules complexes (polymères). Le but est de modifier ce filtre pour le rendre plus performant. Initialement, la membrane n’est pas capable de filtrer une eau contenant des ions métalliques car ses pores sont trop larges et laissent passer les ions.
Pour améliorer cette membrane, Akmali en modifie la surface avec deux solutions chimiques également à base de polymères. Il y dépose ensuite deux types de polymères de façon alternée (couche par couche). De cette façon, les pores de la membrane sont réduits, et après essai, elle réussit à retenir jusqu’à 90% d’ions métalliques, alors que le filtre initial (non modifié) n’en retient seulement que 2%. Akmali continue ses recherches pour obtenir des résultats encore plus performants.

 

Fiche publiée en 2017.

Objectifs
  • Augmenter la capacité de rétention d’un filtre
  • Réaliser une méthode de filtration avec un matériel simple moins couteux et écologique
  • Traiter l’eau polluée au maximum pour préserver la planète et les futures générations